La grande vita Italiana !
Pour sa première participation au Rapha festive 500, l’équipe de Golden Cycles a bichonné ses cyclistes en les emmenant en Italie. 3 jours, 500 kilomètres, et quelques cappuccinos plus tard, voici leur récit.
Mardi 28 décembre, nous nous retrouvons dans le train de Nice pour rejoindre le showroom de Monaco. La plupart d’entre nous ne se connaissent pas, se sont croisés ou se suivent sur les réseaux.
Il fait encore nuit à la sortie de la gare. Lumières allumées nous rejoignons le point de départ pour un café et une part de Panettone. Au comptoir du 5 rue du Gabian les cyclistes deviennent déjà des camarades d’aventure. On admire les vélos exposés, on achète une paire de chaussures (oubliée) pour celui qui se reconnaîtra (ndlr) et nous filons attraper le jour. Sur le chemin, Florian, photographe à la passion dévorante pour les deux roues, nous attend pour prendre les photos du départ. Il nous suivra jusqu’à Menton.
Une petite photo à la sortie de Monaco . La frontière de l’Italie est à deux coups de pédale. Le voyage peut commencer.
Tous les regards se tournent vers la mer Méditerranée. Pour beaucoup c’est la découverte. Les lunettes de soleil sont de sortie. Oublié les routes froides et grisâtres du Nord de la France. Ici les dégradés de bleu flirtent avec nos roues. Mais avant de s’y perdre, nous nous engouffrons dans les terres pour prendre de la hauteur jusqu’à Perinaldo. La route est de plus en plus étroite et nous laisse découvrir les villages perchés qui surplombent la vallée. Puis nous descendons par la route de Dolceaqua jusqu’au bord de mer, les degrés positifs retrouvés. Là, nous nous arrêtons pour notre premier stop. Un petit bar à la devanture rouge et la devanture pleine de gourmandises salées et sucrées. Comme des gosses, Sabine et Jeremy ont le nez collé à la vitrine en essayant de choisir raisonnablement leurs casse-croûte.
Le prochain point de passage n’est autre que le célèbre Poggio. Le Milan-San Remo y aura usé ses pneus et les nôtres aussi. Une petite colline, une cabine téléphonique et une photo souvenir plus tard nous voilà sur la route. Cette première journée se dessine entre le bord de mer et quelques courses au dénivelé dans l’arrière-pays afin de pimenter la sortie. C’est donc sans broncher que lorsque la nuit tombe nous quittons les embouteillages de la ville pour rejoindre les hauteurs de la Ligure. Adieu les klaxons des automobilistes pas toujours compréhensibles avec les deux roues même si je vous le promet nous étions bien souvent en file indienne !
Nous préférons donc nous échapper dans les villages moins bruyants et plus accueillants. La capitale de l’outdoor comme nous pouvons le lire sur les panneaux nous accueille pour cette première fin de journée.
En traçant la carte j’ai choisi de nous faire arriver par l’autre côté de la ville et non par le bord de mer afin d’arriver directement au cœur de ses murs fortifiés et émerveiller mes aventuriers. Benvenuto à Final Ligure, the place to be des passionnés des sports d’extérieurs. Les lumières des restaurants nous font de l’oeil comme tous ces parcs à vélos devant chaque terrasse qui nous confirment bien que nous sommes à la bonne adresse. Vite nous arrivons à l’hôtel où Ernest nous attend déjà, notre randonneur qui a choisi de prendre le bord de mer, plus doux et roulant. Une douche et nous filons manger un bon repas chaud. Entrée, plat, dessert, la totale s’il vous plaît ! Ce soir nous trinquons à nos premiers 164 kilomètres, santé mes amis.
Le lendemain matin, nous filons directement dans la vallée. Nous longeons la rivière encore fumante. Il n’y à pas grand monde, même personne en cette heure matinale. Sans regarder derrière on grimpe dans les lacets. Nous voilà au sommet, à peine à 300m d’altitude et une vue imprenable sous nos yeux. La descente ne se fait pas attendre, ce sera l’occasion d’effectuer ma première chute suivie d’une belle glissade face au goudron. Rien de grave, des trous partout mais après les soins de mes apprentis infirmiers nous repartons de plus belle jusqu’à Noli. Là, nous retrouvons la route du bord de mer et ses variantes de montées et descentes jusqu’à la pause cappuccino à Savona. Les “ vecchio” (petits vieux) sur le banc en face nous demandent d'où nous venons, où nous allons et nous souhaitent bon courage !
Puis suivront les villes de Cogoleto, Arenzano, Multedo, pour terminer par le parc naturel de Portofino et arriver aux portes des cinques terres. Rapallo sera notre terminus, avant de faire demi-tour. Je vous passe les détails de la traversée de Gênes, interminable, pas très charmante et plutôt dangereuse ! Mais une fois la ville derrière nous, nous avons pu apprécier de nouveau les murs sciemment proposés par Komoot. Nous croisons une cycliste, je dis bien une puisque c’est assez rare ! Peut-être la local legend, elle roule fort et nous la suivons un petit moment, les trois filles qui constituent le groupe montent à bloc à chaque montée pour s’aligner. Elle nous félicite comme si elle venait de nous accepter sur ses terres.
15h00, nous arrivons seulement à Rapallo. La faim commence aussi à se faire sentir et nous nous arrêtons à la première terrasse au soleil. Littéralement un balcon sur la mer. Avant de nous servir nos plats, le serveur nous dépose sur la table les olives et ces fameux morceaux de pain grillés à l’huile. Un régal. Il n’en restera pas une miette. 16h00, le soleil tombe d’un coup, le froid avec. Les regards se croisent, comme un accord tacite on décide de prendre le train régional pour éviter Gênes et son trafic. A peine arrivés sur le quai, nous embarquons dans le premier train. Je ne vous cache pas que certains fermeront leurs yeux lors du trajet. 30 minutes plus tard nous ressortons du wagon et roulons tout droit jusqu’à l’hôtel. La route est déserte juste quelques joggeurs et promeneurs partagent avec nous la route. Nous filons bon train. Chaque tunnel est l’occasion d’écouter l’écho de nos chants, nos cries. Une sorte de tradition qui s’est invitée lors de ces trois jours. En arrivant tout le monde se félicite ! Une deuxième journée bien remplie déjà bouclée après presque 160 kilomètres.
On se douche vite à tour de rôle, on enfile nos plus belles tenues d’après ride c’est à dire : sandales et chaussettes, le confort absolu. Dans cette tenue nous reprenons nos vélos pour rejoindre le centre ville. La chaleur du restaurant nous accueille. Le lieu est tout petit, une sorte de cave voûtée où l’on s'assoit sur des bancs et ça sent terriblement bon ! Tout le monde est sous le charme.
Il y a 48h nous étions tous ou presque des étrangers et nous voilà, devenu de très bon camarades. Et grâce à Sabine qui nous a tous épaté avec son italien, nous traduisant le menu, nous avons pu apprécié chaque met aux saveurs de l’italie. Les visages commencent à rougir de la chaleur ambiante. On trinque à notre dernière journée à venir et on part se coucher le ventre bien plein.
Le dernier jour, nous décidons de sauter le petit déj pour partir dans la nuit et rouler une première heure jusqu'au lever de soleil. A la première occasion nous nous arrêtons pour admirer le ciel enflammé et prendre une centaine de photos. Marc est déjà au comptoir pour un premier café. Nous l’accompagnons pour mieux repartir. L’objectif est de s’arrêter à Imperia pour le petit dej, brunch, ravito appelez le comme vous voulez. Le trafic est plutôt calme. On longe toutes les villes de bord de mer, on traverse un pont aux allures de mini Golden Gate ; c’est Albenga. L’arrivée à Impéria marque notre dernière pause avant de passer la frontière. Les tasses de cafés se dispersent sur la table, à peine la place pour nos « Tarta verde », « Focaccias » ou encore « crêpes ». On prend les dernières photos, et surtout on prend le temps. Comme si nous n’avions pas envie de quitter cette terre si chantante à nos oreilles et vous l’aurez deviné, si délicieuse pour nos estomacs.
Pour les derniers kilomètres c’est simple, tout droit jusqu’à Monaco. Ça file à toute allure. Nous retrouvons la piste cyclable de la “Riviera dei Fiori” jusqu'à San Remo. On traverse une fête foraine . Les groupes de cyclistes se suivent, se doublent et se saluent. Un dernier tunnel de presque 2 km rien que pour nous, cyclistes, l’occasion pour nous de faire résonner un dernier cri de joie. Puis nous voilà déjà en France. A la frontière, les regards se tournent. Le rythme ralentit. Nous regagnons Monaco et le showroom.
Après une photo de groupe magistrale nous raccompagnons Sandrine et Ernest à la gare avant de boucler le festive 500 jusqu’à Nissa la bella avec le reste de la bande : Marc, Jeremy, Sabine et moi-même. C’est déjà la fin mais on se dit déjà qu’on aimerait bien continuer ce tour de l’Italie et manger une pizza à Naples.
A l’année prochaine les amis !
